Google Antigravity : La fin du code tel qu'on le connaît ?


Pendant des années, quand on tapait "Google Antigravity", on tombait sur ce vieil Easter Egg où l'interface de recherche s'effondrait sous l'effet de la physique. Ironiquement, le nouvel outil de Google sorti en novembre 2025 fait exactement l'inverse : il fait décoller votre productivité en s'affranchissant de la pesanteur du code manuel.
J'ai pu tester Google Antigravity en version preview depuis deux semaines. Ce n'est pas juste "un autre concurrent à Cursor". C'est un changement de paradigme complet.
Le concept "Agent-First" : Vous n'êtes plus le maçon, vous êtes l'architecte
Jusqu'ici, des outils comme Copilot ou Cursor restaient des "assistants". Ils attendaient que vous tapiez du code pour suggérer la suite. Antigravity renverse la table avec une approche Agent-First.
Dès l'ouverture, vous n'êtes pas accueilli par un fichier vide, mais par le "Mission Control" (Manager View). C'est un tableau de bord où vous assignez des tâches à des agents autonomes.
Concrètement, au lieu de demander "Génère une fonction de login", vous dites à un agent : "Crée le système d'authentification complet, avec les tests unitaires, et vérifie que ça tourne.". L'agent va alors :
- Planifier les étapes (création DB, routes API, Frontend).
- Spawner (créer) d'autres sous-agents pour paralléliser le travail.
- Exécuter le code dans un terminal sécurisé.
- Vous rendre un rapport via des "Artifacts" vérifiables.
Sous le capot : Gemini 3 et le "Mission Control"
La puissance d'Antigravity repose sur le nouveau modèle Gemini 3, optimisé pour le raisonnement long. L'interface est scindée en deux :
- L'Agent Manager : Votre tour de contrôle. Vous voyez vos agents "réfléchir", naviguer sur le web pour lire de la doc, et coder en temps réel. C'est assez fascinant (et un peu effrayant) de voir trois agents bosser en parallèle sur votre projet.
- L'Éditeur (VS Code fork) : Si vous avez besoin de reprendre la main, vous retrouvez un environnement familier. Mais honnêtement, après quelques jours, on y va de moins en moins.
La fonctionnalité tueuse : Les "Artifacts" vérifiables
Le gros problème des agents IA, c'est la confiance. "Est-ce qu'il a vraiment testé son code ?".
Antigravity introduit la notion d'Artifacts. Ce ne sont pas juste des bouts de code, mais des preuves de travail. Un agent ne vous dit pas "C'est fait", il vous livre un Artifact contenant : le plan d'action, les logs d'exécution des tests, et le diff du code. Cela permet une revue de code beaucoup plus rapide et sereine.
Faut-il lâcher Cursor pour Antigravity ?
Si vous êtes un développeur "Craftsman" qui aime écrire chaque ligne, Antigravity va vous frustrer. C'est un outil de management de code, pas d'écriture.
En revanche, pour les CTOs, les Lead Devs ou les solopreneurs qui veulent construire des MVP en un temps record, c'est une arme absolue. Google a réussi là où Devin avait promis un peu trop tôt : un environnement stable où l'IA est un collègue, pas juste un perroquet savant.
Conclusion
Google Antigravity porte bien son nom. Il enlève la friction (la gravité) du développement logiciel. Nous entrons dans une ère où notre valeur ajoutée ne sera plus de savoir écrire une boucle for, mais de savoir orchestrer une flotte d'agents intelligents. Préparez-vous, le métier change.
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